m couv epops81Biodiversité des landes et tourbières limousines : les arthropodes / Vautours fauves observés en Limousin / La Genette commune en Limousin. Écologie de l’habitat / Rapport du Comité d’Homologation du Limousin 2009

On les rencontre en petits groupes dans divers endroits, quelquefois tard le soir, l’oeil hagard, le cheveu en bataille et le teint blafard, discutant ferme de la meilleure façon de réaliser un projet ou de trouver des recettes supplémentaires pour boucler un budget. • Le «yaqua» : L’ennemi héréditaire du bénévole est le «Yaqua». Le yaqua (homo sapiens yaquus) est également un mammifère bipède, mais il se reconnaît par une langue plus grande et un cerveau plus petit qui ne lui permettent de connaître que 4 mots très courts : «y a qu’a», ce qui explique son nom. Le yaqua se caractérise également par sa faculté à attendre. Il attend le moment où le bénévole fera une erreur, aura un oubli ou dira des paroles malheureuses, pour bondir et lancer son venin qui atteindra son adversaire et provoquera chez lui une maladie très grave, le découragement. Les premiers symptômes de cette implacable maladie sont visibles rapidement : absences de plus en plus fréquentes aux réunions, intérêt croissant pour son jardin, attrait de plus en plus vif pour un bon fauteuil et la télévision etc. Les bénévoles, décimés par le découragement, risquent de disparaître, et il n’est pas impossible que, dans quelques années, on rencontre cette espèce uniquement dans les zoos où, comme tous ces malheureux animaux enfermés, ils n’arrivent plus à se reproduire. Les yaquas, avec leur petit cerveau et leur grande langue, viendront leur lancer des cacahuètes pour tromper leur ennui. Ils se rappelleront, avec nostalgie, du passé pas si lointain où le bénévole abondait et où on pouvait le traquer sans contrainte. Je vous rassure cette triste fin n’est pas prête d’arriver, et nous avons encore de belles journées devant nous (certes les Yaquas aussi, mais je n’en connais pas à la SEPOL). En effet, si l’on consulte les conclusions de la dernière enquête très intéressante réalisée en 2010 par France Bénévolat (http://www.forum-esbly.com/media/00/00/3279271452.pdf), il y a actuellement 11.300.000 français bénévoles associatifs (il y en avait 12 millions en 2002) dont 700.000 dans le secteur de l’environnement. Cette enquête montre également qu’il y a 5.500.000 personnes qui ont donné du temps à une association mais plus maintenant soit par manque de temps, soit après un changement de situation personnelle ou à une déception par rapport à l’organisation de l’association. La SEPOL n’échappe pas à cela, mais souvent avec le départ d’un bénévole, s’accompagne l’arrêt de la transmission de ses observations. Malheureusement c’est la connaissance de notre avifaune limousine qui en pâtit et d’autant plus en «période atlas» où toutes nos données, à travers la parution du livre, seront portées à la connaissance de tous et notamment de personnes ou d’institutions qui peuvent agir dans la gestion et la conservation des oiseaux. Je tiens donc à remercier tous les bénévoles de la SEPOL pour leur engagement et leur travail. Grâce à vous et à vos compétences votre association participe au grand combat pour la sauvegarde de la biodiversité. Il ne me reste qu’à vous souhaiter une bonne lecture et une bonne année ornithologique, qui sera sans doute déjà bien entamée quand vous lirez ces pages qui une fois de plus ne parlent pas que d’oiseaux.